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Prépa'Materestelle
8 juillet 2008

Changements...

Pour cette prochaine rentrée, j'aurai certainement une classe de Petite Section et j'ai envie de changements!...

J'ai toujours accordé une grande importance à l'organisation de ma classe, à l'aménagement de l'espace, à la manière de fonctionner. Une réflexion importante sur ces sujets est pour moi encore plus importante que les contenus à enseigner. J'ai envie de créer dans ma classe un climat agréable, serein où chacun se sente bien et s'épanouisse dans le tout début de sa vie d'écolier.

Je me suis penchée sur l'organisation de la classe proposée dans le site Maternailes: http://maternailes.net/.

Voilà quelque chose que j'ai envie de mettre en place dans ma classe.

Des ateliers dans lesquels chacun progresse à son rythme.

Une organisation différente des rituels.

Je m'étais déjà posé la question de l'organisation des rituels lorsque notre IEN nous avait fait remarqué, à mes collègues et à moi, que les rituels pourraient être organisés différemment et pas forcément en phase de regroupement, donc en phase collective. Il me semble que cela est encore plus nécessaire en Petite Section.

"Les faiblesses du regroupement collectif :

L'accueil se termine.
Des enfants construisent des mondes aux coins jeux, d'autres assis pouce en bouche, finissent leur nuit. Une petite fille déploie des trésors graphiques sur une table.
C'est le moment ou traditionnellement la maîtresse frappe dans ses mains : "On range." Ceux qui doivent renoncer à leur activité tentent de gagner un peu de temps.
Mais " ON RANGE ! C'est l'heure des ateliers ! " intervient l'enseignant.
Les dessins sont posés inachevés dans les casiers, un vaisseau spatial en duplo est caché sous le tapis...
La peur du petit écrasé par 20, 30 autres au coin regroupement l'enferme un peu plus derrière son pouce.
Un enfant en repart.
Le rattraper.
Le ramener avant que d'autres ne l'imitent.
Il fait chaud.
Présenter les ateliers.
Quelques uns tendent l'oreille, ceux que la chose scolaire passionne. Mais pour beaucoup, la consigne verbale s'évapore…
Parce que les mots viennent de la-bas au loin, quand ici une tache de rousseur a atterri sur l'épaule du voisin, parce que la bosse sous le tapis se voit un peu trop, parce que
chacun a dépensé tellement d'énergie à abandonner son projet, ranger, se serrer, attendre, se taire, attendre, tandis que le dessin inachevé laisse une aigreur au cœur.. 

Quand l'espace relationnel du tout petit se limite au mètre carré l'avoisinant, la structure "grand groupe" ne constitue pas un dispositif efficace de lancement ( ou de compréhension ) des ateliers, elle n'atteint que les enfants ayant déjà une posture scolaire, en exclut les autres. Elle impose un seul type d'entrée dans l'activité nécessitant une certaine maturité (savoir mobiliser son attention sur commande), et un bon niveau d'abstraction (comprendre une consigne essentiellement verbale de type scolaire, domaine sémantique totalement inconnu de certains petits) sans permettre à l'enfant de s'approprier par ses chemins propres, son métier d'élève.
De plus, en brisant chaque matin l’activité qui s'est construite à l'accueil, les enfants épuisent leur énergie dans les rangement-regroupement-chut- et intériorisent parfois ce premier pas dans le travail scolaire comme une agression, voire LE travail scolaire comme une agression. Mauvais départ ! "

(Extrait du site Maternailes)

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